«Le réseau des buralistes est un réseau central» : ce mois-ci, une fois n’est pas coutume, ce n’est pas nous qui le disons, mais Gilles Maillet, directeur commercial à la Française des Jeux à qui nous avons ouvert nos pages pour qu’il nous donne sa vision du réseau. Ce qui en ressort, c’est que les buralistes ont un rôle de taille à jouer dans la proximité. Pour preuve, à l’occasion du Salon des Maires, la Française des Jeux a confié une étude sur le lien social et la proximité à l’Institut CSA. De plus en plus important, nous dit l’étude en question, qui sera au cœur du dossier de ce numéro de février. A nous d’agir en conséquence pour prendre la place qui nous revient de droit. Être le premier réseau de proximité du pays est un honneur et un honneur, ça se mérite. Alors plus que jamais, misons sur la proximité, diversifions-nous, modernisons nos commerces, rendons-nous toujours plus indispensables à nos concitoyens. Pour cela, sachons saisir les occasions qui se présentent. Au niveau de notre fédération, la dernière en date remonte au 22 janvier lorsque, au cours de notre Conseil d’administration, nous avons signé une convention avec le Synhorcat qui entérine un premier accord passé il y a deux ans. Grâce à elle, moyennant une participation financière de la part de la Chambre syndicale, les tabacs humides pourront adhérer au Synhorcat pour 200 euros. Cette adhésion vous permettra notamment de bénéficier de conseils légaux sur la réglementation brasserie et, avantage non négligeable, d’un tarif préférentiel auprès de la SACEM. On notera, dans le même registre, la convention de partenariat signée le mois dernier entre le président de la Confédération, Pascal Montredon, et Bernard Cazeneuve au sujet de la sécurité des buralistes, un problème de première importance pour notre profession. Cette convention est désormais actée au plan national. Car la sécurité est une question majeure pour notre réseau, malheureusement aux premières loges de l’insécurité grandissante dans notre pays. Avec la contrebande et la contrefaçon, elle constitue un chantier particulièrement complexe sur lequel nous avons absolument besoin de l’aide de l’État. Ainsi, nous avons rencontré le 9 janvier dernier les services des Douanes pour nos traditionnels échanges de vœux. Les présidents de délégation ont pu discuter avec leurs homologues et même si l’humeur n’était pas à la fête, puisque le même jour avait lieu l’attentat à l’hyper Casher de la porte de Vincennes, ces échanges ont néanmoins permis de réaffirmer les bases de notre coopération avec les Douanes et de préparer ensemble l’année 2015. Notre réseau a besoin de l’aide de l’État, c’est un fait. Nous parlions, au début de cet édito, de la question de la proximité et du rôle de premier plan que les buralistes avaient à y jouer – mais seuls, nous n’y parviendrons pas : l’État doit nous y aider. Certaines régions aujourd’hui sont devenues de véritables zones franches urbaines : impossible pour un buraliste d’y exercer son métier s’il n’est pas soutenu dans ses efforts. C’est pourquoi le gouvernement à décider de venir en aide aux commerçants installés dans ces zones, afin de ne pas rompre un tissu social déjà très fragilisé. En échange de cette aide, que l’État sache qu’il peut compter sur notre travail et notre volonté : s’il ne nous lâche pas en cours de route, il n’aura pas à le regretter !
Gérard Bohélay
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