Edito

A nous de jouer

Malgré tous nos efforts, notre mobilisation, nos appels répétés aux députés, Marisol Touraine ne démord pas de ses paquets neutres et il semble que l’issue soit aujourd’hui de plus en plus inévitable… Pourtant, nous ne baissons pas les bras : nous nous battrons jusqu’au bout, ne serait-ce que pour ne rien avoir à regretter si, effectivement, le projet de la ministre devait être adopté. Ce projet et la mobilisation qu’il a engendrée ont été au cœur des débats lors de notre Séminaire des présidents départementaux qui s’est tenu les 17 et 18 mars derniers et ils le seront également lors de l’Assemblée générale du Havre qui aura lieu le 20 avril. Le sujet étant d’une importance absolument capitale, venez nombreux ! Et qui sait si notre détermination et nos justes revendications ne finiront pas par être entendues : c’est en tout cas ce que nous continuons d’espérer, comme l’a montré notre grande manifestation du 31 mars dernier devant l’Assemblée nationale. Sur le sujet des paquets neutres, il me semble que nous avons fait tout ce qui était en notre pouvoir – et c’était bien le moins. Quelle que soit l’issue de cet épineux dossier, il convient désormais de nous recentrer et de repartir sur les chantiers en cours, peut-être moins emblématiques, mais tout aussi importants. Je pense notamment à la cigarette électronique : aujourd’hui, les magasins spécialisés nous mènent une rude compétition, à tel point que beaucoup d’entre nous semblent avoir baissé les bras, ne proposant plus ce produit que du bout des lèvres, comme s’il ne les concernait déjà presque plus… Je tiens à le dire ici une fois pour toutes : ce n’est pas la solution ! La vente de cigarettes électroniques doit faire l’objet de toute notre attention, d’abord parce que c’est un produit à forte marge, ensuite parce que notre réseau a toutes les qualités requises pour être leader sur ce marché ! Nous vous en donnons d’ailleurs la preuve dans ce numéro, pour lequel nous sommes allés à la rencontre de buralistes qui ont fait ce qu’il fallait pour s’approprier ce produit et le vendre. J’espère que leur exemple fera des émules ! Cette question de la cigarette électronique a cela d’intéressant que pour bien la vendre, il faut faire un effort. Ca ne se fait pas tout seul : on n’a rien sans rien. Pour vendre la cigarette électronique, il faut changer notre vision du métier et se faire vraiment commerçant. Et ce qui vaut pour ce produit vaut pour tout : le secret d’un commerce qui fonctionne, c’est sa capacité à innover sans cesse pour se rapprocher toujours plus de ses clients. Ainsi, nous réservons le dossier de ce numéro aux buralistes qui utilisent au quotidien Internet pour fidéliser leur clientèle et mieux vendre. Pour certains, cela passe par une page Facebook régulièrement alimentée ; pour d’autres, encore plus astucieux, par la vente en ligne des surplus de stock – les idées ne manquent pas. A bien y réfléchir, c’est en fait le but de ce magazine que de vous présenter toutes ces idées facilement déclinables pour développer votre commerce. Ce qui fonctionne chez un collègue fonctionnera chez un autre : il suffit de le vouloir. Les solutions pour dynamiser notre réseau sont là, à portée de main. Alors plutôt que de nous lamenter sur ce qui ne va pas – les paquets génériques, les magasins de cigarettes électroniques, les lois anti-tabac – mettons-nous au travail et construisons ensemble, aujourd’hui, l’avenir de notre réseau.

Gérard Bohélay