Edito

À nous de jouer

Le paquet Touraine aura été la goutte d’eau qui fait déborder le vase. Sur le sujet, notre réseau ne désarme pas : à notre assemblée générale de Paris, le mois dernier, où vous étiez nombreux, c’était palpable ! Et ça a rendu les débats particulièrement intéressants, d’autant qu’on avait tenu à privilégier les échanges, cette année. L’adoption de la loi aurait dû mettre fin à la mobilisation, et on a bien senti que c’était tout l’inverse, que vous étiez plus mobilisés que jamais ! ça tombe bien, le syndicat aussi… Mais avant cela, départageons le vrai du faux, parce qu’on entend tout et son contraire, sur le paquet Touraine … Alors redisons-le clairement : les fabricants écoulent actuellement et jusqu’en novembre leurs stocks d’anciens paquets, mais ce n’est qu’en janvier prochain qu’on ne devra théoriquement plus trouver que les paquets Touraine dans les bureaux de tabac. Ou plus exactement : dans nos bureaux de tabac, parce que chez nos collègues européens, là, pas de paquet Touraine! Et c’est bien le problème : cette loi est une formidable aubaine pour le marché parallèle. D’abord parce qu’à choisir entre un paquet moche et cher et un paquet moins moche et moins cher, pour nos concitoyens, ça va être vite vu – ensuite parce qu’avec le paquet Touraine, un certain nombre de marques, qui disparaîtront du marché français, resteront disponibles en dehors de notre réseau… Ah, elle est futée, cette loi ! Ils ont du flair, nos dirigeants ! Mais il faut être juste : il leur arrive quand même aussi de faire des choses intelligentes, de temps en temps. Comme cette convention sécurité signée en 2015 entre Pascal Montredon et Bernard Cazeneuve, qui devait se décliner graduellement, d’abord par région, puis par préfecture… Eh bien ça y est, la déclinaison pour Paris et la Petite Couronne parisienne a été signée le 12 mai 2016, à la Préfecture de Paris, avec le Directeur de la Sécurité de Proximité de l’Agglomération ! Alors, oui, c’est vrai, il aura fallu le temps – mais le résultat est là et c’est ce qui compte. Cette convention montre que l’appui de l’État est essentiel, mais qu’il ne faut pas non plus qu’on mise trop dessus pour assurer l’avenir de notre profession… ça, c’est à nous de nous en charger, en nous modernisant, en proposant toujours plus de proximité et de services à nos clients. Et la proximité, ça passe par plein de choses ! Par les produits qu’on propose, déjà ; la cigarette électronique par exemple, et on vous parlera dans ce numéro de la Logic de JTI – par les boissons aussi : le dossier de ce mois-ci porte sur les vins d’été, même si à l’heure où j’écris cet édito, la météo n’est pas trop aux rafraîchissements ! Et puis, plus simplement, par un sourire, un bonjour, une petite phrase… Bref, par l’accueil. Si je vous dis ça, c’est parce que nous revenons dans ces pages sur les lauréats du Trophée de l’accueil 2016, Michèle & Patrick Barre, à Rueil-Malmaison, que le Parisien, suite à cette récompense, avait appelés « les buralistes les plus accueillants d’Île-de-France ». Prenons-en de la graine : les Barre ont tout compris ! Alors bravo à eux, et bonne lecture à vous ! 

Bernard Gasq