Mars 2014

N° 1313 - Mars 2014

Buralistes Mag N°1313 - Mars 2014

Edito

Ne comptons que sur nous-mêmes !

Le mois dernier a été marqué par notre séminaire des présidents, auquel Manuel Valls, ministre de l’Intérieur, nous a fait l’honneur d’assister. M. Valls a passé plus d’une heure avec nous, pour nous assurer de son soutien et parler des problèmes et des opportunités qui se présentent à notre réseau, sans se défiler face aux questions que nous lui avons posées. Autre marque d’intérêt du gouvernement le mois dernier, Bernard Cazeneuve, ministre délégué au Budget, nous a convié, le président Montredon et moi-même, à une séance de destruction de cigarettes de contrebande. Ces deux gestes forts nous rappellent qu’il est impératif que nous travaillions main dans la main avec le gouvernement. Et pour cela, il nous faut respecter certaines règles, notamment sur la publicité à l’intérieur des débits, sur lequel nous revenons dans ce numéro pour que personne ne soit pris en défaut. Quoi qu’il en soit, on ne peut qu’espérer que ce soutien du gouvernement à notre réseau sera suivi d’effets – en attendant, charge à nous de continuer à œuvrer pour développer nos commerces. Car l’Etat, c’est bien ; mais l’Etat ne peut pas tout : si nous voulons que les choses changent, c’est avant tout sur nous-mêmes que nous devons compter. C’est à nous de sauver notre réseau et de faire de nos établissements des commerces exemplaires. Cela passe par des choses simples – l’activité humide notamment, à laquelle je suis particulièrement attaché, comme le montrent chaque mois nos pages « buraliste en cuisine » avec, ce mois-ci, le Diplomate, dans le IXe. Mais l’activité humide commence bien avant cela : elle commence au simple jambon-beurre au comptoir – une institution en perte de vitesse, qui est l’objet de notre dossier ce mois-ci… A ce sujet, je rappelle qu’un jambon-beurre, c’est du pain, du jambon et du beurre. Les trois ingrédients sont nécessaires – s’il en manque un, ce n’est plus la même chose ! Et le jambon ne se coupe pas au laser ! La tranche est parfois si fine que c’est à peine si on ne voit pas au travers ! Est-ce ainsi qu’on traite le client ? Et on voudrait en plus qu’il en redemande ? Si nous voulons assurer notre avenir, il faut que nous nous y mettions du nôtre et cela commence par des choses aussi bêtes, aussi évidentes qu’un bon jambon-beurre ! Puis viennent les solutions plus recherchées. L’agencement de nos bureaux par exemple : dans ce numéro, nous avons interrogé Frédéric Teyssier, de LPM Promodern, avec qui nous sommes en train de réagencer entièrement un bureau du 11ème qui servira en quelque sorte de bureau témoin de tout ce que l’on peut faire dans un tabac. Vient également la diversification, à l’instar du compte Nickel, présenté le mois dernier au grand public par la Financière des Paiements Electroniques. Ce compte est un succès et après une phase test chez soixante buralistes, il devrait désormais s’étendre dans notre réseau au rythme d’une vingtaine de bureaux supplémentaires par semaine. Non, les solutions pour renforcer notre réseau et assurer son avenir ne manquent pas, mais c’est à nous de les imaginer. Avant de vous retrouver dans quelques jours pour nos Trophées des Buralistes, je le dis encore une fois : notre réseau est et sera ce que nous en faisons.

Gérard Bohélay

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